Position : Goofy
Âge : 26 ans
Ville natale : Salida CO USA
Instagram : @Derekscott
Sponsors : ATM skateboards, SayIwont clothing, Acid chemical co, 187 pads, old bones, guayaki, triple 8, lost points.

Derek Scott est un excellent skateboarder, ceux qui suivent les événements JACKALOPE l’ont mieux connu dans la dernière année. Il est puissant, élégant et spectaculaire. On avait envie de vous présenter encore plus de Derek Scott parce qu’il incarne la passion comme on aime la voir et la vivre. Ce qui est remarquable à son sujet, c’est sa vie remplie d’action, sa personnalité altruiste et son approche du quotidien. Dans cette entrevue, il nous raconte comment il s’implique dans sa communauté de Salida au Colorado et mais aussi de sa vie de pro skateur, de son mentorat de snowboarder et de sa récente pratique du surf de rivière.

Derek, merci de prendre le temps de faire cette interview. Nous sommes honorés que tu fasses partie de la famille JACKALOPE et nous voulons que les gens sachent à quel point tu es inspirant!

À combien d’événements JACKALOPE as-tu participé ?
Seulement celui de Virginia Beach et le plus récent à Montréal.

Tu as tout déchiré dans les deux cas ! Avant de parler de skate, une recherche rapide sur Internet montre que tu es aussi snowboarder, surfeur de rivière, organisateur communautaire, il y a beaucoup de choses à dire. Y a-t-il autre chose que j’ai manqué ?
Je suis également guide de tyrolienne. C’était mon premier travail quand j’avais 17 ans et je continue à emmener des gens faire de la tyrolienne quand mon emploi du temps le permet.

Tu y vas souvent ?
Oh oui, on s’amuse toujours dans les montagnes.

As-tu commencé par la tyrolienne ou par le skateboard?
J’ai commencé à faire du skateboard à l’âge de 10 ans, cela fait donc 16 ans maintenant.

À Salida au Colorado?
Oui, je suis né ici, j’ai grandi ici et je finirai probablement mes jours ici aussi.

Tu as vécu un peu en Californie, qu’est-ce qui t’a poussé à revenir à Salida?
Je suis allé en Californie tout de suite après avoir terminé le collège parce que c’est ce qu’on fait quand on veut devenir skateboarder professionnel. Au bout d’un moment, j’ai réalisé que l’on pouvait être pro et vivre ailleurs. J’aime l’endroit d’où je viens et la communauté me soutient beaucoup. J’aime aussi dire que je vis dans l’endroit le plus magnifique de la planète. J’aime aussi les différentes saisons et je peux faire du snowboard et du surf. J’aime vraiment cet endroit.

Tu as commencé à faire du skateboard à Salida avec ton oncle, n’est-ce pas?
J’ai commencé à l’âge de 10 ans, puis j’ai participé à ma première compétition à 11 ans, j’ai terminé à la deuxième place. J’adore les compétitions. J’ai voyagé un peu partout pour participer à des compétitions. J’avais 15 ans lors de ma première participation à une compétition professionnelle, à Colorado Springs, appelée Rocky Mountain Rampage.

Quand as-tu commencé à faire du Vert skating?
À Salida, nous n’avions qu’un tout petit bowl et la partie la plus haute était à 8 pieds, donc j’étais plus un skater de bowl et de transition. Puis un ami de l’école  avait une rampe Vert de 11 pieds dans son jardin, j’ai appris le Vert skating dans cette rampe.

Tu t’es donc lancé dans une carrière professionnelle en Californie, que s’est-il passé?
Je voulais juste devenir un skater professionnel. Je n’avais pas d’autres projets. Mon sponsor de longue date,  Say I won’t clothing, m’a aidé dans cette grande aventure qui a duré quelques années.

Où as-tu atterri ? À San Diego ? À Los Angeles ?
Oceanside, où tous les skaters de Vert et de transition se retrouvent, j’y suis allé et suis resté pendant quelques années. C’était super et je skatais partout, tous les jours et nous allions dans les parcs publics, mais aussi beaucoup à la rampe de Vert de Monster/DC à Blackbox et sur la rampe de Tony Hawk. Il y a tellement d’options là-bas.

As-tu participé à de nombreuses compétitions?
Je n’ai pas fait beaucoup de compétitions pendant que j’étais là-bas, mais j’ai participé à une pool party Vans. C’était une des plus grosses.

Tu t’es amélioré?
Oh, c’est difficile de ne pas s’améliorer quand on est entouré de skateurs incroyables.

Y a-t-il quelque chose qui t’a poussé à revenir au Colorado?
Je suis revenu pour ma famille et mes amis. Je voulais juste être entouré des gens que j’aime. J’ai aussi réalisé que je n’avais pas besoin d’être en Californie puisque je voyage beaucoup. J’aime être dans ma ville natale entre les événements de skate.

Tu voulais donc être impliqué dans ta communauté en tant que skateur professionnel?
En fait, il y a quelques skaters professionnels qui viennent d’ici, mon bon ami Shae Donovan par exemple. Mais oui, je voulais faire partie de la scène de Salida et j’ai contribué à convaincre la ville de construire un grand skatepark. Cela a toujours été mon objectif.

Comment cela s’est-il passé?
Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour collecter des fonds et nous avons accumulé plus de 350 000 dollars de subvention. Nous sommes donc allés voir la ville et avons demandé d’égaler le montant que nous avions et ils ont été d’accord. Il nous a fallu trois ans, ce qui est assez rapide pour collecter tout cet argent, mais notre communauté était très motivée et les résultats ont été extraordinaires. Je ne cesse de répéter à quel point ma communauté est formidable. Tout le monde était motivé, mes amis et même leur famille ont tous contribué au projet.

Est-ce un bon ou un incroyable skate park?
C’est génial! Nous avons fini avec 900 000 dollars, c’est donc un grand espace avec un pro bowl pour accueillir la compétition de la coupe du monde. Il y a aussi une énorme section street et un plus petit bowl pour les débutants et les intermédiaires. Il y a aussi une grande pumptrack. C’est assez impressionnant. La chose la plus importante pour moi était de participer à la conception. Je voulais m’assurer qu’il était assez grand pour accueillir un événement du circuit mondial.

Et c’est ce qui s’est passé ! Cela a dû être amusant.
J’étais incroyablement heureux et j’ai même pleuré quand c’est arrivé. C’était un rêve qui devenait réalité. C’était spécial pour moi parce que j’avais ces deux univers distincts dans ma vie. Mes amis skaters ne savaient pas à quel point Salida est une ville magnifique et les habitants de Salida ne savaient pas à quel point les compétitions de la Coupe du monde sont impressionnantes et amusantes alors c’était vraiment cool de voir ces deux univers fusionner pour une fois.

Raconte-moi le jour de la compétition.
C’était le plus beau jour de ma vie. La réalité a commencé à me frapper lorsque j’ai vu arriver en ville mes amis skaters venus de tout le pays et du monde entier. J’ai également pensé à mon oncle Michael, qui m’a initié au skateboard et à qui j’ai dédié cette journée. C’était une journée très émouvante. Les médias sont venus faire un grand reportage sur l’événement et le projet.

Une autre façon de t’impliquer est de donner des leçons privées quand tu es à la maison?
Oui! C’est drôle parce que beaucoup de ces leçons sont données à des jeunes qui viennent de l’extérieur de la ville et qui sont de très bons snowboarders. Ils viennent ici pour faire du snowboard et les leçons de skateboard sont une sorte d’entraînement complémentaire pour eux.

J’aime vraiment rendre la pareille, partager ma passion et montrer aux enfants que l’on peut vivre ici. Je m’entends très bien avec tous les enfants de la jeune génération et je me nourris de leur motivation pour le skate. J’apprends beaucoup pendant ces leçons.

Te considères-tu comme un modèle?
Non! J’essaie simplement d’être une bonne personne. Je veux juste partager mes connaissances et mon expérience du monde du skateboard.

Vas-tu avoir un style de vie de skater professionnel toute ta vie?
Haha ! Je sais que le temps va finir par s’écouler et c’est pourquoi je m’implique dans différents aspects de la culture comme la collecte de fonds, le design, les leçons et tout ça parce que je veux continuer à le faire aussi longtemps que je le peux.

Tu as également eu une entreprise de skateboard pendant un certain temps?
Oui, mais ce projet est terminé et je ride pour ATM maintenant, et mes planches pro viennent de sortir. Je suis content de rider pour eux.

Tu fais des compétitions de skate et tu fais aussi des démonstrations lors d’événements comme JACKALOPE et Skate Safari. Comment abordes-tu cela? Est-ce différent?
C’est une bonne question. Les compétitions sont plus stratégiques et on veut gagner des points alors que pendant une démonstration, on veut faire une impression sur la foule. C’est vraiment différent et les compétitions sont amusantes, mais pendant les démonstrations ou les événements « cash for trick », je me nourris beaucoup de l’énergie de la foule. Il y a moins de pression c’est certain. 

Tu as vraiment fait bonne impression lors de ces deux événements JACKALOPE! Avant de conclure, peux-tu me parler de tes autres passions, le snowboard et le surf !
Oui, j’adore le snowboard et j’ai commencé avant même de faire du skateboard. Notre montagne locale est incroyable et se trouve à seulement 20 minutes de chez moi. Nous avons la meilleure neige du pays et j’entraîne une équipe de jeunes snowboarders de compétition. Nous nous déplaçons dans tout le pays pour participer à des compétitions, c’est un travail très intéressant.

Quant au surf, on vient de construire une vague artificielle dans la ville, alors j’ai commencé à y aller souvent. C’est tellement trippant. Pendant l’été, je fais du skateboard et du surf tous les jours.

Derek, tu sembles avoir une vie formidable dans un endroit magnifique. Merci de partager et de nous inspirer avec ton skating mais aussi avec ta vie. Amuse-toi bien sur les planches et espérons te voir au prochain JACKALOPE!

Assurément!