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Collin Graham : l’enfant prodige de Virginia Beach

octobre 24, 2023 / Par yann

Position : Regular
Âge : 26 ans
Ville natale : Virginia Beach, Virginia.
Instagram : @Collingraham
Sponsors: Embassy skateboards, Wave riding vehicles surfshop, Speed lab Wheels, Ace trucks, 187 killer pads, Merge4 socks, Jarritos, Skeleton key clothing,

Collin Graham n’est pas votre skateur typique. Premièrement, il est un skateur de Vert et deuxièmement, il a commencé le skate avant de savoir marcher. Son talent unique et la difficulté des trucs qui fait sur sa planche pourraient l’amener à se prendre pour un surhomme mais c’est tout le contraire. Il est un jeune homme humble, travaillant, généreux et enthousiaste à partager sa passion avec les débutants autant que les pros. S’il a grandi entouré de skateurs professionnels, à l’âge de 26 ans, c’est maintenant à son tour de donner la piqûre aux autres et d’inspirer la prochaine génération. Dans le cadre de son passage au Québec, au Areaskateclub, JACKALOPE voulait vous présenter le chic type qui sera avec nous.

Quand et comment as-tu commencé à faire du skate ?
Mon père faisait du skate et tous ses amis aussi, alors j’ai toujours été entouré de skateboarders. Dès que j’ai pu me tenir debout, mon père m’a fait monter sur une planche. Je ne me souviens pas d’une époque où je ne faisais pas de skate.

Tu fais encore du skate avec ton père ?
Oui, il vient parfois à la rampe et fait quelques trucs quand il n’est pas trop fatigué par son travail. Il est charpentier, donc c’est assez physique.

As-tu toujours été attiré par le Vert skating, même quand tu étais enfant ?
J’ai toujours été entouré par ça et j’ai toujours été intéressé par les grandes transitions. J’ai vu des amis de mon père parcourir le monde et participer à des compétitions et j’ai trouvé ça génial. Dès que j’ai pu m’élancer sur la rampe Vert, j’ai suis devenu accro.

Qui sont les personnes qui t’ont inspiré ?
Mon père Shane et son meilleur ami Rob Aglio, qui était pro à l’époque. Il est comme un deuxième père pour moi et il s’est occupé de ma progression. Il était meilleur que mon père, alors j’ai essayé d’apprendre ses trucs et suivre ses conseils. Il y a aussi Henry Gutierrez, c’est un pro de l’époque précédente et nous skatons encore souvent ensemble. Allen Midgette était aussi pro et Sergie Ventura était probablement le skateur le plus connu de Virginie, mais il a déménagé en Californie, alors je ne le vois plus beaucoup.

Avec qui skates-tu ces jours-ci ?
C’est un mélange de la nouvelle et l’ancienne génération! Je skate avec Henry, mais aussi avec Nathan Midgette, le fils d’Allen qui est très bon. Cela me permet de partager ma passion avec la nouvelle génération. Certains des plus jeunes s’intéressent aussi au Vert skating. Il y a presque toujours des plus jeunes qui skatent sur la rampe quand j’y vais. Il y a une vraie relève.

Quelle est la situation de la rampe de Vert sur laquelle tu skates ? Est-elle privée ?
La rampe de Vert se trouve dans un skatepark public de la ville appelé Mount Trashmore qui est très proche de chez moi et il y a toujours eu une rampe là-bas. Avant, elle était en fibre de verre, mais en 2006, ils l’ont vraiment bien rénovée. Elle a un cadre en métal et elle fait 13,5 pieds de haut.

Y vas-tu souvent ?
Environ quatre fois par semaine. J’essaie de trouver un équilibre entre reposer mon corps et l’apprentissage de nouvelles figures.

Comment s’est passée ta dernière année?
Je sens que l’expérience s’installe et que mon corps n’a plus 21 ans, mais je sens que j’ai encore beaucoup à donner. Ma passion et ma faim pour le skate sont plus fortes que jamais et j’apprends encore de nouvelles figures presque tous les jours. Je veux poursuivre ma carrière, améliorer mon niveau et gagner correctement ma vie parce que j’aime tellement ça et que je m’amuse tellement.

Est-ce que tu skate souvent avec les meilleurs pros et légendes ?
Pas là où je vis. Je roule souvent avec de très bons skateurs, mais quand je vais en Californie et que j’ai une session avec Tom Schaar ou Bucky Lasek ou n’importe qui d’autre d’aussi bon niveau, c’est vraiment motivant.

Vas-tu souvent en Californie ?
J’y vais pour des événements et des compétitions. Probablement trois ou quatre fois par an. J’irai cet hiver.

Peux-tu vivre de ta carrière de skateur ?
Je gagne bien ma vie, mais pas assez pour ne faire que du skate, alors j’ai un boulot d’appoint dans la construction. Nous faisons des armoires sur mesure et quelques travaux de menuiserie assez sophistiqués. J’avais l’habitude de travailler avec mon père et il m’a beaucoup appris, mais je travaille avec un gars qui a sa propre entreprise. Il me donne des horaires flexibles pour que je puisse donner la priorité au skate.

Est-ce que tu construis des trucs liés au skateboard grâce à tes compétences ? Oui, je suis très impliqué avec le skateshop de mon coin et je les aide à construire des obstacles. Ils organisent des concours locaux chaque année et je les aide. J’ai construit des obstacles sympas pour les deux derniers événements et c’était super cool. Je participe au jugement de la compétition, à l’organisation et à tout le reste pour m’assurer que tout se passe bien.

Comment se porte la scène à Virginia Beach ?
Elle est assez solide, comme elle l’a toujours été. D’aussi loin que je me souvienne, elle a toujours été très forte. Mon père et tous ces gars qui pratiquaient le Vert avaient quelque chose de cool et ma génération est très inspirante. Bien sûr, le Vert est un peu mort à un moment donné, mais il y a beaucoup de bons skateurs street et de bonnes personnes qui skatent dans le coin.

Comment abordes-tu une compétition versus des événements ou des jams ?
C’est très différent, c’est sûr. Pour une compétition, on veut apprendre le parcours si c’est un bowl et on se concentre sur la performance avec les meilleures lignes et les meilleurs tricks. Pour une démo, je veux juste m’amuser et les figures les plus techniques ne sont pas nécessairement celles que le public va applaudir. Les grosses figures aériennes sont indispensables. Je vise à faire ce qui peut exciter et faire crier le public, voilà ce que je recherche pendant une démo.

Tu as l’occasion de voyager pour les deux, qu’est-ce qui te plaît le plus dans le fait de voyager avec ton skateboard ? Voyager est la meilleure chose au monde. Voir des cultures différentes et des cultures de skate différentes, c’est une connaissance incroyable à acquérir. On ne peut pas apprendre cela à l’école. J’adore ça. Chaque fois que je vais dans un nouvel endroit, cela m’ouvre les yeux sur de nouvelles perspectives.

Quels sont les endroits que tu aimes le plus ?
Voyons voir. Je pense que Prague, en République tchèque, en est un. C’est une ville magnifique, avec des gens extraordinaires, de la nourriture et de la bière délicieuse et ce n’est pas très cher.

Qu’as-tu mangé là-bas ?
Le Goulash est délicieux et la bière pilsner vient de là-bas, elle est donc très bonne. Alors oui, Prague est le numéro un.

Et le deuxième ?
Probablement l’Australie. Quand j’y suis allé, c’était la première fois que je sortais des États-Unis et je n’y suis pas retourné depuis longtemps. Les gens sont très drôles et très amicaux. J’aime aussi beaucoup le Brésil. C’est très différent de l’Amérique du Nord. Les gens y sont très heureux et j’aime ça.

Vas-tu beaucoup voyager cette année ?
Je vais probablement aller à Prague pour la Mystic Cup et je pourrais tout aussi bien rester en Europe pour le Hell Ride d’Helsinki. Je n’y suis jamais allé et j’essaie de visiter de nouveaux endroits autant que possible. Pat Duffy m’en a parlé puisqu’il vit là-bas.

Tu viens aussi ici, au club de skate Area. C’est une très petite scène Vert. À quoi t’attends-tu ?
J’aime toutes les scènes de skate, qu’elles soient petites ou grandes. Je suis très excité à l’idée de rencontrer les locaux et de voir ce qu’ils aiment et comment ils skatent. J’ai hâte de partager une session avec tout le monde c’est sûr. Je suis excité à l’idée de voir une scène différente.

Toi et PLG, vous allez les épater c’est sûr. As-tu beaucoup skaté avec lui ? Pas beaucoup, mais j’ai eu le plaisir de skater à Jackalope avec lui ces deux dernières années, alors on a rattrapé le temps perdu. Il est génial. Je suis content qu’il ait beaucoup skaté ces derniers temps.

Tu es jeune mais tu as fait du skate toute ta vie, alors à quoi penses-tu que l’avenir du skateboard va ressembler ? Je pense que ça va être fou. Les figures que nous voyons deviennent de plus en plus folles et les jeunes de la nouvelle génération sont incroyablement bons. Surtout dans le street, avec toutes les compétitions que l’on voit. Les figures que les gens font sont au-delà de ce que nous avions l’habitude de voir. Beaucoup de skateurs font des figures qu’on avait l’habitude de voir à la fin d’une vidéo avec une constance impressionnante. Je pense que ce sera fou dans dix ans.

Et toi dans 10 ans ? Je vais continuer à apprendre de nouvelles figures et être créatif sur ma planche!

Pour que tu deviennes une légende du skateboard comme ton père et ses amis ?
J’espère ! Je dois juste rester en bonne santé et heureux en faisant ce que j’aime le plus.