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Catherine Vaillancourt-Roy est une véritable junkie d’adrénaline et d’aventure. Présentement à Slave Lake, en Alberta, où elle travaille en foresterie, la parachutiste a l’habitude de se cloîtrer dans les bois. Quelques mois de dur labeur pour quelques mois d’extrême liberté.
« L’hiver, je travaille en foresterie, explique Catherine au bout du fil. C’est toujours soit en Colombie-Britannique ou en Alberta. C’est vraiment juste pour le travail, j’y passe une couple de mois pour pouvoir renflouer les coffres et repartir à l’aventure ! » Et des aventures, Catherine en a vécu des centaines au cours des dernières années. La femme de 33 ans cumule plus de 5000 sauts de parachute et 350 sauts de BASE jump. Au cours des dernières années, elle est devenue l’une des figures de proue du BASE jump au Canada. Elle s’est lancée du haut de la Cité de l’Énergie, du mât du Stade olympique, ainsi que de structures d’acier. Mais ce qui la fait particulièrement frétiller, c’est de se lancer dans le vide à partir de gigantesques falaises. Pour ce faire, elle a dû voyager beaucoup en Europe et au Sud de la frontière.
« Si tu veux pouvoir pousser là-dedans, tu dois au minimum aller aux États-Unis où tu peux sauter de plusieurs falaises légalement, explique-t-elle. Au Québec, on a pas vraiment de falaise et la majorité des falaises en Alberta et en Colombie-Britannique sont dans des parcs nationaux et on doit pratiquement oublier ça. Légalement. » Pour les férus de BASE, les voyages automnales sont donc généralement aux États-Unis et l’été est réservé pour les voyages en Europe. Comme ces nombreux voyages sont dispendieux, Catherine s’est lancée à pieds joints dans la foresterie saisonnière ce qui lui offre un salaire plus avantageux et davantage de liberté. La plupart des gens avec qui elle saute au Canada sont instructeurs de parachute.
« Eux travaillent pas mal six mois par année dans les centres de sauts, raconte-t-elle. Moi j’ai arrêté de faire ça à temps plein parce que ça ne me permettait pas de pouvoir sauter en BASE aussi souvent que je le voulais. » Ayant travaillé et sauté en Norvège, ce pays scandinave occupe une place spéciale dans le cœur de Catherine Vaillancourt.
« La Norvège, c’est comme un wonderland… Tout se saute et tout est légal. La mentalité est vraiment différente, les gens sont montagnards et tout le monde est super actif. Quand on saute ici ou aux États-Unis, souvent tu fais une randonnée de maximum une heure pour te rendre en haut, mais en Europe tu dois parfois monter pendant quatre heures avant de te rendre à l’exit. » Imaginez un instant. Vous faites l’un des hikes les plus beaux et difficiles de votre vie… et vous n’avez pas à souffrir en redescendant la montagne à pied. Une fois au sommet, vous vous jetez en bas. Quel trip.
« C’est plus satisfaisant! Tu sens que ton saut, tu le mérites! » D’ailleurs, c’est en Norvège que se trouve le Saint Graal de Catherine. Son prochain projet d’envergure : le
Troll Wall en Norvège.
Le BASE jump et elle, c’est une solide histoire d’amour. Mais elle est en quête de sensations encore plus fortes.
« Faire du BASE jump, c’est vraiment ce qui me permettra de me rendre jusqu’à sauter en wingsuit… et c’est ce qui se rapproche le plus de voler. » Catherine est d’ailleurs en vedette dans notre web-série
JUMP OFF sur JACKALOPE.TV. Récemment, elle et sa gang se sont rendus à Chelsea, en Outaouais, où ils se sont lancés d’une méga grue… des images qui vous donneront assurément la chair de poule.
À voir juste ici.