fbpx

Orapan Arwen Tongkong แป้ง: ‘le skateboard est mon échappatoire’

mars 8, 2024 / Par mathilde

Rencontre avec Orapan Tongkong, le deuxième Golden Ticket pour JACKALOPE Mississauga. Dans cette interview exclusive, Orapan partage son remarquable parcours dans le monde du skateboard, de ses humbles débuts à l’impact profond que ce sport a eu sur sa vie.

✈ Peux-tu nous parler un peu de toi et de ton parcours dans le skateboard ?
Je m’appelle Orapan Tongkong. Les gens me connaissent sous le nom d’Ora ou de Phaeng. Je suis né en Thaïlande mais j’ai grandi en Belgique.

Ma première fois sur un skateboard, c’était à l’âge de 12 ans (2010). J’ai eu une enfance un peu difficile. Le skateboard m’a sauvé la vie et je ne pourrais pas être plus reconnaissant pour les opportunités qu’il m’a données et pour toutes les personnes que j’ai rencontrées.

✈ Quel est ton style de skate préféré et pourquoi ?
J’aime tous les styles ; tout le monde skate différemment et c’est à mon avis l’un des aspects les plus intéressant du skateboard. Je dirais que ce qui compte, c’est l’ambiance et l’aura du skateur, et non les figures ou le style. Je veux être capable de voir l’âme du skateur et non son esprit, si cela a un sens ?

✈ Comment décrirais-tu l’impact du skateboard sur ta vie et ta personnalité ?
Tout est basé sur ça, c’est vraiment la base de ma vie. Certains ne le comprennent pas et ne le comprendront jamais. Mais tout ce qui se passe jusqu’à aujourd’hui à quelque chose à voir avec le skateboard. Même quand je ferme les yeux et que j’inspire profondément, je respire littéralement le skateboard. Il m’a sauvé, il m’a gardé en vie et il continuera à le faire.

✈ Y a-t-il un skater en particulier que vous avez rencontré et qui vous a laissé une impression durable ou qui vous inspire, et pourquoi ?
Je ne veux pas paraître mielleux, mais tous les skaters que j’ai rencontrés m’ont impressionné et m’ont intéressé.  J’aime entendre l’histoire des autres et leur parcours, ce qui les a amenés ici et maintenant. Mais si vous voulez vraiment entendre un nom… NESTOR JUDKINS, ce qu’il fait avec son ONG vaut bien une médaille.

✈ Quels sont vos objectifs en tant que skater et comment comptez-vous les atteindre ?
Mon objectif en tant que skater est de faire découvrir le skateboard aux enfants, de donner à la prochaine génération un coup de pouce dans ce qu’elle veut faire. Le skateboard n’est qu’un « outil » pour y parvenir. Je vais atteindre cet objectif en faisant ce que j’aime le plus, le skateboard et le partage, ce qui sonne comme une combinaison parfaite à mes oreilles.

✈ Peux-tu nous parler de ta rencontre avec Mike, du moment où il t’a remis ton ticket d’or ?
Je vois la flamme chez Mike, ses yeux, la flamme qui le pousse à faire ce qu’il aime.

Je respecte vraiment cela et j’espère que tout ce qu’il veut dans la vie lui arrivera. Je lui souhaite sincèrement que la chance et la santé soient au rendez-vous. Au moment où il m’a donné le billet, je n’étais pas sûr d’être la bonne personne pour être honnête. J’ai eu l’impression que je devais céder ma place. Mais en fin de compte, c’est ce qui m’aidera à me rapprocher de mes objectifs, à atteindre la prochaine génération, à lui montrer que c’est vrai que le skateboard peut changer votre vie. Je suis donc très reconnaissant d’avoir reçu ce billet.

✈ Qu’attendez-vous le plus de votre participation à JACKALOPE Mississauga ? De rencontrer les gens et d’être au Canada pour la première fois !

✈ As-tu déjà fait du skateboard en dehors de ton pays ? Oui !

✈ Pouvez-vous partager une anecdote ou un moment mémorable lié à votre expérience du skateboard ?
Je n’ai jamais su quelle était ma mission jusqu’à ce que je me rende au Bhoutan en 2023 avec une organisation à but non lucratif appelée Salad Days. À but non lucratif appelée Salad Days skateboarding. Nous avons collaboré avec le Comité olympique du Bhoutan pour organiser un camp de skate de 6 jours à Thimphu au skatepark Johnny Strange. Nous sommes allés dans les écoles pour présenter le skateboard à la nouvelle génération du Bhoutan. Devant plus de 100 enfants, avec 5 skateurs tenant chacun une planche à roulettes. Et, avec seulement 30 minutes pour que certains enfants puissent l’essayer. 

Certains enfants n’avaient jamais vu de skateboard avant de nous voir, et encore moins de l’essayer. Les enfants étaient remplis d’excitation et de joie lorsqu’ils nous ont vus. Ils savaient que tout le monde n’aurait pas la chance

La possibilité d’essayer le skateboard avec nous leur suffisait. Imaginez que vous leur donniez l’occasion de faire du skate et de se fixer des objectifs.  C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que c’était ce que je voulais faire. Je veux partager mon histoire sur le skateboard, je veux transmettre mes connaissances aux jeunes et aux moins jeunes. Cela peut changer des vies.

C’est ce qu’ont fait tous les skateurs que je connais, qu’ils soient sur leur skateboard ou non. Ce qui compte, ce n’est pas ce que vous faites avec votre skateboard, mais ce que le skateboard vous apporte.

✈ Y a-t-il un endroit précis où vous aimeriez patiner ? J’aimerais aller au Moyen-Orient.

✈ Quels conseils donneriez-vous aux jeunes patineurs qui aspirent à réussir dans ce sport ?
SUIVEZ VOTRE CŒUR.

Le parcours d’Orapan Tongkong dans le monde du skateboard témoigne du pouvoir de transformation de la passion et de la persévérance. Alors qu’elle continue de poursuivre ses rêves et d’encourager la prochaine génération de skateurs, son histoire nous rappelle que le skateboard est plus qu’un simple sport, c’est un mode de vie.