Bob Burnquist est un skater légendaire, un innovateur hors du commun et un humain des plus inspirant. Sa carrière comme athlète l’a amené à faire le tour du monde, construire un paradis pour le skateboard sur sa propriété et aussi à être intronisé au temple de la renommée du skate
WCS 30th Anniversary – Entrevue avec Bob Burnquist
novembre 20, 2024 / Par yann
C’est intéressant de noter qu’un moment pivot dans sa vie serait arrivé lors d’une des compétitions du WCS à Vancouver en 1995. Dans cette série d’entrevue pour souligner les 30 ans de l’organisation, le Brésilien revient sur les débuts de sa carrière, ses souvenirs avec ses potes de Antihero et les différents moments forts des événements qu’il a produit en collaboration avec WCS.
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Tout a commencé au Slam City Jam
Si vous avez lu l’entrevue avec Danielle Bostick, vous savez que la victoire surprise de Bob Burnquist lors de la compétition Slam City Jam ‘95 à Vancouver a été très marquante pour plusieurs. Pour le jeune brésilien, c’était aussi inattendu que significatif. Il raconte comment ça s’est passé : “ Je n’avais pas prévu de participer à cette compétition du tout. Quelques semaines auparavant, Jake Phelps et Joey Tershay de Thrasher avec Julian Stranger et John Cardiel de Antihero étaient de passage au Brésil et nous avons skaté ensemble. On est resté en contact et peu de temps après, ils m’ont invité à venir skater avec eux à San Francisco. Le Slam City Jam avait lieu peu de temps après et j’ai été invité aussi malgré ma mince expérience en compétition professionnelle.”
C’est donc en partie grâce à Phelps et Stranger que Bob a été invité à participer au Slam City Jam.
Cependant, c’est grâce à son talent, sa détermination et une performance qui a pris tout le monde par surprise que le Brésilien s’est imposé comme un talent générationnel. Ce jour-là, les astres étaient alignés et ça a marqué les esprits et transformé la vie du jeune prodige. Suite à cela, il a dominé la compétition pendant des années. Clip victoire 1995
Importer les compétitions internationales au Brésil
Burnquist parle de son rapport à la compétition et cela pourrait surprendre de l’entendre dire qu’il n’aime pas particulièrement compétitionner. Cependant, il aime se surpasser et le contexte compétitif est idéal pour mettre une pression positive. S’il skate pour l’amour de la discipline, en tant que professionnel, on attend de lui qu’il performe au plus haut niveau.
S’il a bénéficié d’être entouré des meilleurs au monde comme Danny Way, Max Schaaf, Mike Frazier, il a éventuellement voulu amener tout ce beau monde dans son pays natal. Si vous avez suivi notre série d’articles, vous connaissez le lien fort entre WCS et les X-Games.
C’est donc avec l’expertise des Bostick et la marque de commerce X-Games que Bob a collaboré à organiser la première compétition de calibre mondial au Brésil avec diffusion en direct à la télévision. Si la notoriété d’un talent local peut aider à ouvrir des portes avec les diffuseurs et les commanditaires, il faut un savoir-faire et un prestige que les Bostick et le WCS apportaient.
Encore une fois, les astres étaient alignés et depuis ce temps, les compétitions de skate au Brésil font déplacer des foules et certains des meilleurs skaters du monde proviennent de cette région du monde. Si vous êtes déjà passé à Jackalope, vous savez que les brésilien.ne.s sont toujours des compétiteurs et compétitrices féroces. C’est en partie grâce au travail de Bob Burnquist et des Bostick.
Mettre sur pied des événements spéciaux à la maison, Dreamland
Burnquist est un athlète unique. S’il est le seul skater au monde à avoir grindé un rail équipé d’un parachute avant de chuter dans le grand canyon, c’est parce qu’il a des idées et qu’il aime repousser les limites du possible.
Dans ce même état d’esprit, sur sa propriété en Californie, il a construit une megaramp ainsi qu’un immense bol en béton. L’endroit unique est maintenant appelé Dreamland et est visité par les skaters du monde entier. Avec des installations aussi extraordinaires, un format de compétition hors du commun a émergé.
Burnquist et WCS collaborèrent une fois de plus pour tenir des événements qui seraient filmés et enregistrés au préalable au lieu d’être diffusés en direct. Un format inspiré par les nombreuses et différentes vidéos que les skaters produisent lorsqu’il ne sont pas en compétition. Il souligne qu’avec l’arrivée des Olympiques, les événements à Dreamland dans un format complètement différent apparaissent comme encore plus marginaux et complémentaires. Il indique qu’une de ses inspirations demeure l’ambiance des compétitions telles que le Slam City Jam 1995 avec des performances de groupes de musique et autres éléments en lien avec la culture skate.
Vidéo : Bob’s part : Dreamland
Inspiré par le passé et orienté vers l’avenir!
S’il a une feuille de route impressionnante et d’innombrables anecdotes de jeunesse avec ses collègues d’Antihero, The Firm et Flip, Burnquist a le regard fixé sur l’avenir. Il a bien des projets pour continuer à innover dans les événements de skate. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait une histoire en particulier qui lui venait à l’esprit, il a répondu qu’il en a des centaines et qu’elles ont les points en commun suivants: la camaraderie et le dépassement.
Sa carrière sur le réseau de compétition lui rappelle les moments de chaos sur la route avec Jake Phelps et Andy Roy mais aussi les performances inattendues résultant d’une pression inévitable en compétition. C’est ainsi qu’en participant à ces compétitions à travers le monde, il a rencontré certains des individus les plus importants de la scène du skate, autant ceux à l’avant plan comme Danny Way, Colin McKay, Tony Hawk, Jake Phelps et Dave Duncan mais aussi ceux qui font le travail crucial d’organisation comme Danielle et Don Bostick. C’est donc dans l’optique de garder en vie ce qui l’a animé et inspiré depuis le tout début de sa carrière que Bob Burnquist continue de s’impliquer dans la scène événementielle internationale.
À bientôt Bob!
S’il a déjà été la tête d’affiche lors de l’édition 2019, Bob sera toujours le bienvenu et membre de la grande famille Jackalope. S’il a des projets plein la tête et nous aussi, il serait bien possible qu’on se retrouve lors d’un événement de skate du haut calibre. Sans trop savoir à quand notre prochain rendez-vous on se dit tout de même “à la prochaine”.