Devenir un pro skater, c’est vivre des moments inoubliables – certains incroyables, d’autres juste fous. Pour Pierre-Luc Gagnon, alias PLG, beaucoup de ces instants se sont produits pendant les compétitions de World Cup Skateboarding. On lui a posé quelques questions à ce sujet récemment, voici ce qu’il nous a raconté.

Voici un petit récap’ des 5 moments qui ont marqué le parcours de PLG:

1. Le début de la carrière pro de PLG & l’impact de WCS
2. Première victoire en compétition pro : WCS Mystic World Cup à Prague
3. Part of the game : accidents et os cassés en tournée
4. La pire chute dont PLG a été témoin aux X Games
5. X Games, Maloof Money Cup & la règle non-écrite de 10%

 

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1. Le début de la carrière pro de PLG & l’impact de WCS

Tout a commencé en ’96 lorsque PLG a remporté la première place au Vans Amateur World Championship. En repensant à ce moment décisif, PLG partage : « Giorgio Zattoni et moi étions en compétition pour la première place en finale. J’ai réussi ma performance et j’ai fini premier. » Cette victoire ne se résumait pas à la gloire ; elle lui a également décroché un contrat avec Vans, ouvrant ainsi un monde d’opportunités. À seulement 17 ans, il se retrouvait à parcourir le monde, enchaînant les compétitions à gauche et à droite, vivant le rêve de tout jeune skateur.

La World Cup Skateboarding a commencé à prendre de l’ampleur en ’97, en même temps que PLG devenait pro. Ils étaient très influents dans l’industrie, supervisant chaque grande compétition pro, fournissant les juges, les annonceurs et dirigeant pratiquement le spectacle à chaque événement. Ils ont joué un rôle crucial en donnant à PLG la possibilité de s’exporter. Il passait ses étés en Europe, sautant de train en train de l’Angleterre à la Suisse en passant par l’Allemagne, participant à des compétitions chaque week-end. Pour un jeune timide de Montréal qui ne parlait presque pas anglais, c’était une aventure folle – une occasion de laisser sa marque, de gagner de l’argent et de participer à des compétitions à travers le monde.

2. Première victoire en compétition pro : WCS Mystic World Cup à Prague

À l’âge de 18 ans, PLG a remporté sa première compétition pro à la WCS Mystic World Cup à Prague, propulsant sa carrière à de nouveaux sommets. Cet événement faisait partie d’une tournée européenne d’un mois, avec des compétitions organisées chaque fin de semaine pendant quatre semaines consécutives. Il a commencé en Angleterre, puis à Prague, suivi de la Suisse, pour terminer à Munster, en Allemagne.

Chaque week-end, PLG se retrouvait avec une cagnotte de plus en plus importante, sans savoir comment la gérer. « Je gagnais de l’argent à chaque fin de semaine et je ne savais pas quoi en faire », se souvient-il en riant. « Je le mettais dans mes bas avant de prendre le train. » À son retour chez lui après un mois en Europe, il avait plus de 10 000 $ cachés dans ses bas. « C’était un peu sketch », dit-il avec un sourire en coin.

3. Part of the game : accidents et os cassés en tournée

Alors, l’année suivante, en 98, son voyage en Europe a commencé avec un peu de turbulence. Imagine ça : il est en tournée européenne et bam, il se casse le bras dès le premier arrêt en Angleterre. Comme d’habitude, il avait quelques jours de repos avant le prochain contest, donc il a sauté dans un train pour Amsterdam. Sans réaliser que son bras était cassé, il a passé trois jours à Amsterdam, à profiter, pensant que tout allait bien.

Ce n’est que quelques jours plus tard, lorsqu’ils sont arrivés en Allemagne et que la douleur est revenue, qu’il a su que quelque chose n’allait pas. Son bras était complètement cassé en deux. Il a fini avec un énorme plâtre, réalisant bien trop tard qu’il avait skater avec un bras cassé tout ce temps. Tu parles d’une situation qui brise l’ambiance. Il a dû écourter son voyage et rentrer plus tôt chez lui cette année-là.

Quelques années plus tard, en 2001, PLG s’est à nouveau cassé le poignet en Angleterre, durant sa dernière run de la compétition. Les X Games arrivaient vite et il était déterminé à tenir bon, alors il est rentré en Californie quand même. Mais son poignet était en mauvais état. Il ne pouvait même pas tenir une fourchette correctement. Finalement, il a cédé et a passé une radio.

Son poignet était un vrai désastre – cassé, déplacé, ligaments déchirés, tout y était. La seule solution était la chirurgie, mais les coûts aux États-Unis étaient astronomiques. Heureusement, il bénéficiait d’une assurance médicale au Canada. Alors, il a sauté dans un Greyhound pour Montréal, a subi une opération en arrivant et a fini par regarder les X Games depuis sa télé avec un poignet cassé.

Mais on sait comment ça se passe – ce qui ne te tue pas te rend plus fort, n’est-ce pas ? PLG est revenu en 2002 plus fort que jamais, décrochant deux médailles d’or.

4. La pire chute dont PLG a été témoin aux X Games

PLG a partagé un souvenir fou de la compétition de la méga rampe aux X Games, avec Jake Brown et sa chute incroyable. PLG se reposait après sa performance quand c’était au tour de Jake. Jake se lance pour un backside 720 melon du quart de la méga rampe, mais il a perdu le contrôle, a commencé à speed wobble, s’est accroupi et a atteint le sommet. Au lieu de rester en bas, il a été projeté vers le haut de la rampe jusqu’à voler probablement à 16 pieds au-dessus, qui en fait était déjà à 27 pieds de hauteur. Il a atterri à plat, ses chaussures ont revolé. « C’était terrible, man », se souvient PLG. Jake était inconscient, les yeux grands ouverts, il ne respirait plus. Mais après l’intervention des secouristes, il est miraculeusement revenu à lui. Puis, étant Jake, il s’est éloigné, a allumé une cigarette et a agi comme si rien ne s’était passé. Après avoir insisté pour l’emmener à l’hôpital, il s’est avéré qu’il avait un foie contus, des vertèbres fracturées et un poignet cassé.

5. X Games, Maloof Money Cup & la règle non-écrite de 10%

Après avoir décroché l’or durant les finales vert des X Games, PLG décide qu’il est temps de sortir en ville et de célébrer sa victoire. Quand on remporte une médaille d’or, c’est pratiquement obligatoire de faire la fête, non ? Mais alors que la nuit se termine et que le jour se lève, PLG se réveille en ressentant pleinement les effets de la fête. Il est fatigué, épuisé, mais devine quoi ? Il y a encore la compétition best trick des X Games qui arrive.

Maintenant, tu pourrais t’attendre à ce que PLG ait une sacrée gueule de bois, mais pas ce gars-là. Best trick ou non, il est toujours sur son nuage après cette victoire épique à la médaille d’or. Alors, avec un mélange de détermination et peut-être une pointe d’incrédulité, attarde-toi au best trick, en te disant : « Bah, il me suffit de réussir un gros trick, non ? » Et devine quoi ? Il réussit un heelflip mctwist comme si rien n’était et repart avec une autre victoire à son actif. Ça, c’est ce que j’appelle un retour en force ! PLG prouve une fois de plus que quand il s’agit de skateboard, il est dans une classe à part.

Ensuite, PLG révèle le mystère derrière la « règle non écrite de 10% ». Essentiellement, c’est un accord informel où le gagnant doit offrir des boissons à l’équipe, en dépensant environ 10% de son argent gagné en prix au bar. Donc, si tu as empoché quelques milliers de dollars, lâche quelques centaines pour maintenir l’ambiance parmi les autres skaters. À la santé de cette tradition !

Mais ce n’est pas tout rose quand la réalité frappe, surtout lorsqu’il s’agit de penser à ton avenir. PLG éclaire le côté financier d’être un pro skateboarder, révélant que ce n’est pas seulement des chèques chics et un flux d’argent sans fin. « J’ai gagné beaucoup d’argent avec les gains des compétitions et tout ça, et aussi des bonus, » explique-t-il. Il se souvient de ses gains lors d’événements comme le Maloof Money Cup et les X Games, où il a empoché environ 150 000 $ en juste une semaine, incluant les médailles et les bonus des sponsors.

Cependant, il souligne que le train de l’argent ne dure pas éternellement. « L’argent était bon », admet-il, « mais tu sais, ça ne dure pas éternellement. » Dans un monde sans plans de pension, PLG insiste sur l’importance d’une gestion intelligente de l’argent. « Tu dois te démener tant que tu le peux », dit-il, « et en mettre de côté pour les jours de pluie. »

Son conseil aux skaters débutants ? « Sois intelligent avec ton argent. C’est tentant de tout dépenser, mais tu dois penser à long terme. »

Pour conclure, le parcours en skateboard de PLG a été une aventure folle. De ses premières victoires à ces moments palpitants aux X Games, il nous a montré ce que signifie travailler dur et skater avec style. Mais ce n’est pas seulement à propos des victoires et de la gloire, c’est aussi sur les amitiés forgées, les leçons apprises et les souvenirs partagés en chemin.

Alors que PLG se remémore sa carrière, il tient à saluer des organisations comme la World Cup Skateboarding pour lui avoir donné la chance de briller sur la scène mondiale. Il est reconnaissant pour les expériences folles, les compétitions épiques et la chance de propager l’enthousiasme du skateboard à travers le monde.

Alors, à PLG, une véritable légende du skateboard, et à tous les skaters qui poursuivent leurs rêves. Continuez à shred et n’oubliez jamais de profiter de la vie. Et comme le dit PLG lui-même, « Merci à WCS d’avoir été une grande partie de ma carrière et d’avoir toujours organisé des événements cool partout dans le monde et de m’avoir donné la chance de compétitionner et de voyager à travers le monde comme je l’ai fait. »

Restez authentiques, amusez-vous et repoussez les limites.